A la fille que j’aime
Je t’écris des poèmes
Où je te dis je t’aime
Et d’autres plus osés
Sans mots édulcorés.
Tu frémis au premier
Et à leurs mots feutrés ;
Tu t’offusques au second
Et à leurs mots cochons.
Pourtant c’est mon amour
Que je clame toujours,
Dans une tendre symphonie
Ou un grain de folie.
Sous deux formes opposées,
C’est bien le verbe « aimer »
Que je décline encore
Et encore et encore.
Alors douce égérie
En lisant mes écrits
J’espère que tu frémis
D’amour et de folies.